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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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14 novembre 2006

Au ministère du travail

Deuxième rendez-vous avec un quelconque représentant d’un quelconque département en rapport avec les migrations d’un quelconque ministère tadjik. Enfin, ça c’est la théorie. Et ici, la théorie diffère fort souvent de la pratique. En l’occurrence, le meeting avec Osoev va être aux antipodes du meeting prévu. Mais chuuuut, la Stéphanie qui vient de se réveiller en ce mardi matin n’est pas encore au courant. Elle se prépare d’ailleurs bien comme il faut, met une paire de boucles d’oreille et une chemise pour paraître plus féminine que les habituels pantalons trop larges et polaires informes, et se rend au bureau.

Peu après, le chauffeur du jour (Youri) l’emmène jusqu’à l’IRCLM où l’attend déjà Mehrinisso. Toutes deux arrivent à l’heure au Ministère du Travail. Jusque là, tout est normal. Les choses commencent à se gâter quand il s’agit de trouver le bureau dudit Osoev (prononcer Asoev). L’accueil (si on peut appeler ça comme ça) nous indique le 3e étage. Arrivées au troisième étage, on (enfin Mehrinisso) frappe à presque toutes les portes et on questionne presque toutes les personnes que l’on croise : personne ne connaît ce monsieur Osoev (continuer à prononcer Asoev) ni le département qu’il est sensé diriger. Une personne un petit peu plus aimable nous envoie à l’étage d’en dessous. Même topo, personne n’est au courant qu’un certain Osoev est censé travailler dans le coin. On descend donc au premier étage (= rez-de-chaussée chez nous) ou on croise un vieux gardien en charentaises qui nous explique qu’il n’y a pas d’Osoev ici, et que peut-être il faudrait aller voir dans l’autre bâtiment, car il se peut qu’il ait déménagé là-bas. Soit. Allons y.

On change de bâtiment, frappe à toutes les portes de 2 étages avant de trouver quelqu’un qui soit capable de nous indiquer le bureau de ce mystérieux M. Osoev. Nous y voila enfin (avec 20 minutes de retard du coup, mais c’est pas notre faute). Il y’a deux bureaux, et un homme attablé à l’un de ces bureaux. Je m’apprêtais à lui serrer la main, persuadée que j’étais que c’était bien notre homme, quand Mehrinisso (qui a discuté 2 minutes avec lui) se tourne vers moi et me dit que ledit Osoev n’est pas là. Une histoire de visite à l’hôpital (oh non ! me dit pas qu’il s’est fait écrasé juste le jour ou je devais le rencontrer !!) et qu’il sera là d’ici une heure. Bah, au point ou on en est, autant rester ici et attendre. Le deuxième homme nous sert donc une tasse de thé et des gâteaux tandis que Mehri et moi commençons à papoter. Un peu plus tard, une femme qui travaille également ici, entre dans le bureau et se joint à la conversation (moitié russe - moitié anglais).

Une bonne heure et demie après, Mr Osoev entre dans la petite pièce. Il a l’air dynamique et me fait une bonne impression d’entrée. Je me redresse sur mon siège, prête à attaquer l’interview et Mehrinisso lui pose la première question. Comme toujours dans ces moments là, comme je ne comprends pas grand-chose de ce qui se raconte, je suis beaucoup plus sensible aux gestes, expressions, bref tout le langage inarticulé. Et la, je ressens très nettement un instant de flottement. Et ça m’inquiète. Qu’est ce qui se passe encore ? J’attends donc la traduction de Mehrinisso. Et ce qu’elle me dit me donne envie de me noyer dans le reste de ma tasse de thé : ce cher monsieur Osoev, très charmant au demeurant ne travaille PLUS dans le département truc bidule depuis au moins 10 mois… C’est à se taper la tête contre le mur. Dans ces cas-là, POURQUOI il ne l’a pas dit quand Mehri a appelé pour prendre rendez vous ? Bref, je lui pose quand même quelques questions car il a quand même fait partie du groupe de travail créé par Juliette et j’aurais aimé avoir son avis rétrospectivement. Finalement, c’est peut-être mieux qu’il ne travaille plus dans le gouvernement car il est plus libre pour parler et il me dit clairement que le groupe de travail n’a jamais rien fait de concret et qu’ils étaient juste là pour parler et surtout pas pour agir. Je m’en doutais fortement, mais c’est toujours mieux d’avoir une confirmation par quelqu’un de l’intérieur.

Après avoir pris congé de Mr. Osoev, on se dirige vers le bureau du remplaçant de M. Osoev. Celui-ci, prévenu de notre venue, nous accueille et Mehrinisso commence comme d’habitude à lui poser la première question. Comme précédemment, je sens un truc qui cloche dans l’attitude de notre interlocuteur, et ce sentiment est confirmé quand je vois Mehrinisso se lever et prendre congés alors qu’on est assise depuis 2 minutes 30. En fait, ce monsieur, bien qu’en poste depuis 10 mois déjà, n’a aucune idée du problème des expulsions et n’a donc rien à m’apprendre sur le sujet.

Et bien, voila l’exemple type d’une matinée productive… Retour au bureau et boudage pendant le reste de la journée (non mais !).

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Commentaires
V
pov steph ils sont tous très michants ces fonctionnaires tajiks, ils ne veulent pas que tu travailles!!
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