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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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22 novembre 2006

caprices d'ordinateur...

J’embarque mon ordinateur portable ce matin, au cas où… C’est pas que j’aime pas discuter avec mes collègues, mais j’aimerais bien avoir autre chose à faire qu’attendre qu’un hypothétique miracle se produise et ranime mon écran. En sortant de chez moi, j’ai l’impression qu’il neige très localement alors qu’il fait un grand ciel bleu. Je cogite quelques secondes avant de me rendre à l’évidence : ce sont les arbres qui ont pris le relais du ciel et qui lâchent plus ou moins délicatement un tas plus ou moins compact de neige du haut de leurs branches. Comme les trois quart de mon chemin jusqu’au travail se fait sous les arbres, je passe une fois de plus un moment féerique mais je sors quand même mon parapluie par précaution après avoir vu un pauvre homme se prendre une grosse avalanche de neige en passant innocemment sous un arbre.

En arrivant au travail, je vais directement voir Rohila pour savoir s’il y a eu du nouveau depuis hier pour mon ordinateur. Elle me dit que le Gairat en question a fini par se déplacer et que quand il a essayé d’allumer l’ordinateur, l’écran s’est illuminé normalement. Rho le fourbe ! Gairat et Parviz pourront témoigner qu’on a rallumé l’ordinateur et l’écran une bonne centaine de fois et que ça n’avait servi à rien. Il me reste donc plus qu’à retourner dans mon bureau et essayer de trouver quelle raison profonde est à l’origine de la relation conflictuelle que j’ai avec mon ordinateur… L’UPS a été débranchée, mais cela ne semble pas plaire à mon ordinateur qui se met à redémarrer en chaîne. Parfois tout seul au bout de 10 secondes, souvent dès que je clique sur une application, quelle qu’elle soit. Je finis par craquer (comme souvent ces derniers temps), rebranche l’UPS et retourne discuter avec Rohila le temps que ça charge. D’ailleurs, elle m’offre une paire de chaussettes pamirie, donc en grosse laine bien chaude, afin que je ne me gèle pas trop dans mon appartement au cas où il y aurait une grosse coupure de courant.

Un peu plus tard, j’assiste à mon troisième staff meeting dans une salle de conférence qui tient plus de la chambre réfrigérante que de la salle attrayante qui doit servir de lieu d’échange d’idées et de mises au point. Cette fois, personne ne traduit pour moi. Donc je comprends vaguement les sujets qui se discutent, mais je ne comprends aucun détail (sauf quand je demande à ma voisine de traduire spécifiquement un bout) et je ne peux pas rire comme tout le monde dès que Firuz ou Muzafar font une blague.

Retour dans mon bureau. Mon ordinateur a trouvé un nouveau moyen de me rendre dingue : cette fois il refuse de s’allumer tant que le chauffage reste branché. Je sais bien que ce n’est pas que la faute de l’ordinateur et qu’il n’y a pas assez de courant pour tous les appareils, mais jusque là, la cohabitation se passait relativement bien ! Je renonce donc à mon chauffage, ce qui n’empêche pas l’écran de me faire une nouvelle frayeur en restant imperturbablement noir. Après quelques tentatives infructueuses, je parviens à récupérer un ordinateur en fonctionnement à peu près normal. Face à un choix cornélien, j’ai choisi de me geler devant mon ordinateur, plutôt que d’avoir seulement froid devant mon écran noir.

Lilia, la prof de russe, prend son rôle de 2e maman très au sérieux et n’arrête pas de me dire qu’il faudrait que je me couvre plus, que je mette de plus grosses chaussettes, des gants, des écharpes en pagaille, etc. En m’accompagnant jusqu’au restaurant indien qui est situé juste en face de chez elle, elle me force à prendre une doudoune matelassée vert bouteille.

Je suis la dernière arrivée au restaurant, du coup je me retrouve exilée à l’autre bout de la table, loin des habituels Trois Suisses et de Roshni. De mon côté, il y’a les deux zimbabwéens, le suédois qui s’en va demain et Kambiz, le mari (ou fiancé) iranien de Tine la norvégienne. Au milieu de cette bande de cynique je me rends compte que je passerais presque pour une douce illuminée utopique (oui maman, tu as bien lu… je te laisse imaginer le degré de cynisme de mes voisins de table).

Enfin, en rentrant chez moi après un repas copieux et épicé, je trouve l’appart’ nickel même si il y a deux ou trois trucs de bizarre. Je me demande par exemple pourquoi la gentille cousine de Faridun a jugé bon de débrancher ma plaque électrique et de la ranger dans le coin opposé de la pièce. Elle croit que je ne vais plus me faire à manger ? Ou alors elle a vu la taille de mes pantalons-trois-fois-trop-larges, a cru que c’était ma taille et a estimé qu’il était plus sage que je ne mange plus du tout ?

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Commentaires
V
Alors c'est quoi la raison de la migration de la plaque électrique???
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