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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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10 décembre 2006

Quand tout part à vau-l'eau*...

* Aller à vau-l'eau = Aller à sa perte, péricliter

Je rentre dans la dernière ligne droite avant mon départ : tout peut donc franchement tomber en ruine. Si vous vous souvenez bien, je viens à peine de me coucher que je devrais déjà me lever, vers 7h30. Sauf que, le réveil ne sonne pas à l’heure dite. Les aiguilles, qui avançaient paisiblement quand je me suis couchée ont profité de mon sommeil pour se figer… Cool. Le réveil me lâche à un moment critique, comme toujours. Je me lève donc, un peu au radar. Je mets machinalement de l’eau à bouillir pour un thé et je sors faire mes courses. Oui, je sais, c’est pas prudent de s’absenter en laissant une plaque électrique en marche, mais il faut rationaliser le temps. Et le temps que je fasse mes courses et que je revienne, l’eau devrait être bien bouillie comme il faut. Une fois n’est pas coutume, Orima a des œufs. Je règle donc le problème des courses plus vite que prévu. En rentrant, après ma tasse de thé, je me mets en devoir de faire tout ce que je n’ai pas eu le courage de faire hier, à savoir la vaisselle, le ménage et les crêpes…

Au milieu de la matinée, Florian (qui doit aussi venir) m’appelle pour savoir si j’ai besoin de quelque chose. Sur le moment, accaparée par un grumeau coriace qui refuse de rendre l’âme, je ne pense à rien de particulier et lui dit donc d’apporter ce qu’il veut. Puis, en cogitant un tout petit peu plus, je me rends compte que je n’aurais jamais assez de tasse pour tout le monde. Je rappelle illico Florian pour lui demander d’apporter des tasses s’il peut.

Puis c’est au tour de Faridun de m’appeler pour savoir si tout va bien. Oui, oui, R.A.S. Cinq minutes après, je constate que ma crêpe met un temps étonnamment long à cuire. C’est bizarre, ça. J’approche ma main de la poêle qui est à peine tiède et tourne le bouton de cuisson à fond. Je vérifie en même temps que j’ai bien tout branché et qu’il y a de l’électricité. Tout baigne de ce côté-là. Pourtant, la chaleur continue de s’estomper et ma plaque de cuisson devient résolument froide. Bravo. Ma plaque électrique vient aussi de me lâcher à un moment critique… Ce qui est génial, c’est qu’il faut toujours que tout tombe en même temps. En attendant, je cogite sec car une question existentielle se pose tout de suite à moi : comment suis-je sensée nourrir mes invités moi ? Avec 6 pauvres crêpes ???

Du coup, je rappelle Florian en catastrophe et lui demande d’un ton désinvolte s’il n’aurait pas, par hasard, une plaque électrique en état de fonctionnement à me prêter. Malgré un léger temps d’arrêt, Florian ne me raccroche pas au nez en me traitant de malade et promets même de m’apporter la sienne. Je recommence à respirer, mais pas pour longtemps. Quand Florian débarque, ce n’est pas avec une simple plaque électrique, non, c’est carrément avec un four surmonté de deux plaques électriques. Temps de chauffage approximatif : une demi-heure. Impossible de régler la chaleur avec précision : mes crêpes sont donc cramées à l’extérieur et pas cuites à l’intérieur. Et quand j’essaie de baisser la chaleur (quitte à ce que ça prenne deux fois plus de temps à cuire), le bouton me reste carrément dans les mains. C’est pas grave… Tout va bien…

En retournant dans le salon, je remarque encore une odeur de plastique fondu. Je m’approche et constate que la prise murale a largement commencé à fondre. Ok, on ne va pas insister. Après le réveil et la plaque de cuisson, c’est au tour du chauffage de me lâcher, toujours à un moment critique de mon existence, quand il fait -5°C la nuit et 3°C le jour… Et dire qu’il y’a une heure, Faridun m’appelait pour savoir si tout allait bien… Comble de l’ironie n’est-ce-pas ?

Rukhshona et Roxana arrivent les premières. Je leur sers une bonne tasse de thé, des cacahuètes et les quelques crêpes faites avant le drame. Roshni et John arrivent ensuite. Je laisse tomber les crêpes car je suis au bord de la dépression nerveuse et leur sers un morceau du gâteau que Rukhshona et Roxana m’ont apporté (en plus d'une très jolie paire de boucles d'oreilles).

Un peu plus tard dans l’après-midi, je repère un gros cafard sur le mur de ma salle à manger. Bien entendu, je l’envoie valser par la fenêtre comme tous ses petits camarades. Fatiguée après ma courte nuit et les péripéties de la journée, je me sens un petit peu déprimée. Je vais donc me coucher tôt, après avoir changé la pile du réveil.

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