bowling...

Mavsuma m'ayant dit qu'Aziza prévoyait un voyage à Khorog pour la fin août, il serait temps que je me renseigne sur quand c'est et si je peux l'accompagner. Le problème, c'est qu'Aziza parle aussi bien anglais que les chauffeurs, c'est-à-dire très mal (quelques mots par-ci par-là et c'est tout !!). La communication est donc difficile. Avec les mains et un calendrier, elle parvient à me faire comprendre qu'elle compte partir vendredi ou samedi pour environ une semaine, voyage compris. Ca ne la dérange pas que je l'accompagne, et moi ça m'arrange qu'on revienne en fin de semaine prochaine, car je veux pas rater la célébration du 9 septembre. Aziza me parle aussi d'autre chose, mais la je comprends pas, alors je passe par le bureau de Mavsuma pour savoir de quoi il s'agit. Il faut que je demande l'autorisation d'Abdusattor. Elle l'appelle elle-même, parle trois minutes avec elle, et me dit que je peux aller le voir. En passant, elle me conseille d'insister sur le côté professionnel de mon séjour là-bas (voir concrètement une action sur le terrain, et que c'est pas que pour le tourisme !). Abdusattor est d'accord, il me reste plus qu'à organiser tout ça concrètement. Je vais voir Shavkat, car c'est lui le focal point en sécurité. C'est pas compliqué, il faudra juste qu'il communique mes informations au centre de sécurité de l'ONU à Dushanbe. Je lui parle de mon permis. Non parce que j'ai mis presque deux semaines à l'avoir la dernière fois, et la, si on part vendredi, ça ne laisse que deux jours... Shavkat va donc parler avec Aziza (parce que moi, c'est trop limité) qui va essayer de s'arranger avec le State Border Committee avec qui elle a des bons contacts (en même temps, elle travaille sur le management des frontières, donc elle en connaît un rayon !).
A midi, les gardes s'occupent à découper un énorme melon espagnol. Ils font ça avec dextérité, n'en foutent pas partout et m'offrent même une grosse tranche prédécoupée (comme ça, même moi je peux manger à peu près proprement !!).

18h. Je retrouve Ole (le danois) sur Rudaki pour aller au bowling. Il a réussi à me convaincre hier soir (à la faveur de la bière peut-être), mais j'avoue être moyennement motivée. Les trucs d'adresse, ça n'a jamais été mon point fort, et maladroite comme je suis, y'a moyen que j'envoie la boule sur la ligne des voisins... En plus Ole n'est pas un mauvais joueur, du coup, c'est un peu écoeurant de le voir enchaîner les strikes quand toi tu galères à garder la boule dans la main parce que tu as les doigts qui glissent... Rapidement, je me démotive encore plus, je commence à avoir vraiment mal aux doigts (j'ai les articulations toutes enflées) et je laisse Ole et un de ses amis qui nous a rejoint jouer tranquillement. Résultat : égalité parfaite. La première manche est gagnée par Ole, la deuxième par son ami (je connais pas son nom), et la troisième qui était sensée les départager, se termine sur un nul. Il est 20h30 et on sort enfin. Ole me demande si je veux l'accompagner à un bar près de l'opéra où il a rendez-vous avec quelques amis. Je décline l'invitation car j'ai des trucs à faire à la maison et puis je suis fatiguée. Mais je récupère tout de même son numéro de téléphone.