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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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8 octobre 2006

journée entre filles

9h45 : je retrouve Rukhshona et deux de ses amies, Roxana et Dila (pour le deuxième prénom, c'est un diminutif, le prénom entier était trop difficile à prononcer) pour aller se balader. Roxana travaille comme statisticienne à la World Bank tandis que Dila travaille pour l'UNDP (un truc en rapport avec le VIH aussi).
On prend le bus pour se rendre au jardin botanique qui se trouve juste à côté de l'université de médecine (ou Rukhshona et Dila ont fait leurs études) et du point de rendez-vous des randonnées. Le jardin est très grand mais totalement à l'abandon, c'est dommage. Il y'a une grande serre qui était magnifique à l'époque (selon les filles) mais qui est maintenant complètement condamnée. Les herbes folles ont envahi les buissons qui n'ont pas été taillés depuis belle lurette. Une sorte de bassin est franchement envasé et rempli de nénuphars. Il devient difficile de s'éloigner des chemins balisés en raison des ronces et autres buissons qui forment un amas assez compact. C'est dommage, ça devait être un joli parc à une époque.

En se baladant on croise une sorte de chorale religieuse qui s'entraîne dans les sous-bois. Ca ressemble un peu aux églises américains dans lesquelles on chante tous les gloire du seigneur (en tout cas, d'après ce que j'en ai vu à la télé, je ne suis pas très versée en la matière) : une guitare, et des gens qui chantent en se « dandinant » un peu. D'après Dila, ils chantent en russe, et ce sont des chrétiens. Apparemment, le gouvernement tadjik est assez tolérant en la matière. Il tolère la « publicité » pour ces religions. Ainsi, Dila m'a raconté qu'une fois elle était allée à une de ses réunions car ils offraient des consultations gratuites en acuponcture. Elle a du d'abord subir trois heures de réunions, lectures, cours et autre lavage de cerveau sur la religion chrétienne, avant d'avoir droit à sa consultation qui a duré moins de 5 minutes...

Après une bonne balade, nous commençons à avoir faim et décidons d'aller à Merve (un restaurant turc) pour manger un morceau. Dila nous quitte à ce moment là car elle fait le ramadan (pas les deux autres). L'avantage du ramadan, c'est que Merve qui est toujours archi plein le midi, est complètement désert. On n'attend pas deux heures pour commander et nos plats arrivent relativement rapidement (sans compter qu'on ne galère pas à trouver une table ou s'asseoir). On se fait « draguer » par une table de mec, c'est-à-dire que l'un deux se lève soudainement, et vient nous apporter un papier plié sur lequel il y'a écrit un numéro de téléphone et un prénom. Il n'a pas prononcé un mot et il est reparti comme ça. Roxana et Rukhshona me confirment qu'ici aussi, ce genre de technique n'a qu'environ 0,0012% de chance de fonctionner...

Après le déjeuner, on se met en quête d'un cadeau d'anniversaire pour la cousine de Roxana. Sauf qu'aujourd'hui, c'est dimanche, et les ¾ des magasins sont fermés. On descend Rudaki jusqu'au souterrain au fleurs et on en trouve qu'un seul d'ouvert dans lequel on entre. Et là, vision surréaliste : mon fleuriste est derrière le comptoir. Tout mon univers s'écroule en 1 seconde, quand je réalise que mon fleuriste n'est pas un fleuriste en fait, mais un vulgaire vendeur de bibelots tadjiks, tous aussi scintillant et criards les uns que les autres... Bien sur, je ne peux pas l'ignorer, alors je le salue, lui demande comment il va (bref, mon champ de conversation habituel), tandis que Roxana achète un vase (le moins scintillant possible, certes, mais quand même). On patiente encore 5 minutes, le temps qu'il fasse le papier cadeau bien comme il faut, et Rukhshona se demande pourquoi il fait deux paquets cadeaux. Roxana lui répond qu'elle n'a acheté qu'un vase, et je confirme que je n'ai rien acheté. Et pourtant, ce paquet m'est destiné... un petit cadeau de mon fleuriste/vendeur de bibelot. Bien sur les filles se moquent de moi et commence à faire toutes sortes de conjectures... Pfff, c'est bas !
En rentrant, j'ouvre mon cadeau : une bougie dans un verre (je m'attendais honnêtement à pire, vu les trucs qu'il y'avait dans son magasin, et connaissant le goût immodéré des tadjiks pour tout ce qui est flashy et brillant...)

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