Chez Roshni

Jour férié, alors on en profite en se levant plutôt tard et en paressant plus que de coutume… Sauf qu’à midi, mon intense paressage est interrompu par un coup de téléphone. Roshni qui s’inquiète : l’aurais-je oubliée ? Euh… non, mais il me semblait lui avoir dit « milieu d’après-midi », donc j’ai encore largement le temps. En fait, elle comptait me montrer une recette indienne (la même que lors de la soirée d’adieu de Christine) qu’on aurait mangé en suivant.

Je me grouille donc à attraper le bus, super blindé comme d’habitude à cette heure là, en priant pour qu’il avance un petit peu plus vite, sinon je vais être chez Roshni pour le dîner. En fait, c’est même pas le bon, à mon grand désespoir il tourne dans la rue Somoni (en face du palais présidentiel) alors que j’aimerais aller tout droit. Je regarde donc défiler le paysage avec appréhension en espérant que le prochain arrêt ne soit pas trop loin. Après une extirpation difficile à coup de « izvinitié » (= pardon, excusez-moi), je remonte la rue au pas de course et arrive en sueur à un nouvel arrêt de bus. Dix minutes plus tard, un nouveau bus arrive, et cette fois j’arrive à bon port.

Me voici donc « pas loin » de chez Roshni, mais peut-être vous souvenez vous de la difficulté que nous avons eu la dernière fois à trouver la bonne rue et le bon embranchement ? Techniquement, il y a deux rues possibles. Oh, elles doivent sûrement se croiser quelque part, c’est sur, mais si je prends la mauvaise rue d’entrée, je risque fort de me perdre encore plus. Je scrute donc intensivement les deux débuts de rue en essayant de me souvenir d’un détail, d’un indice qui me mette sur la voie. C’est alors que je remarque l’espèce de décharge en plein air pudiquement dissimulée derrière un muret et je me rappelle que ça figurait sur les indications de Roshni pour se rendre chez elle (c’est sur qu’il y a plus « classe » pour indiquer le chemin de sa maison que le « bon, dès que tu vois/sens la décharge, tu tournes à droite »).

J’arrive donc chez Roshni, et on commence à cuisiner direct (parce qu’il est 13h déjà, donc on est pas encore prêt de manger). Enfin, elle cuisine et je prends des notes. Puis on mange (heureusement, elle a mis moitié dose pour le piment… j’ai très rapidement chaud, mais je survis) et on passe le reste de l’après-midi à s’échanger des musiques et des photos tout en essayant de chasser une mouche hystérique qui nous importune. Vers 20h, je me dirige dans l’autre sens, dans la douceur ambiante : 17,1°C selon l’horloge/thermomètre du point de rendez vous des randonnées.

PS : j’ai plus d’eau depuis ce matin… ma tension est passée de 11 – 7 (je sais pas comment on note une tension) à 14 – 9…