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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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7 novembre 2006

Adieu Dedoushka

Mes problèmes d’eau sont heureusement réglés ce matin, même si je galère un peu à faire revenir l’eau chaude (une question d’endurance, de patience, de ténacité, d’obstination, de vie ou de mort, de volonté et de détermination). Dans la soirée (comment ça j’ai sauté un gros bout de la journée ??) je sors pour me rendre au dernier repas avec Jonas qui s’en va vendredi… Snif, c’est si triste de voir tout le monde partir les uns après les autres. Et c’est encore plus triste de penser que c’est bientôt mon tour ! En attendant, je m’enveloppe de mon écharpe, descend prudemment mon escalier car on n’y voit rien, trébuche aux endroits habituels du chemin (toujours pas éclairé) parsemé de crevasses en tout genre, parviens vivante et entière sur la Rudaki éclairée (quelle bénédiction), jette un bref coup d’œil au trafic des voitures et m’arrête net. Vision familière d’un groupe de soldats en uniforme remontant la rue en direction de la place Somoni. Je cligne plusieurs fois des yeux, mais non ce n’est pas une hallucination visuelle. Y’en a même plein des groupes de soldats… Mais keskispasse ? Ils commencent déjà à répéter pour le 9 septembre de l’an prochain ? Ils comptent s’entraîner longtemps ??

Mon sens des priorités est mis à rude épreuve : que faire ? Rester et regarder les militaires, ou aller au resto pour dire au revoir à Jonas ? J’hésite de longues minutes, puis je me dis que c’est quand même diedoushka, que c’est son dernier repas de groupe, et je me dirige en traînant les pieds vers le resto, la mort dans l’âme… Le repas est très bon, surtout parce que je suis mon maître spirituel en matière de choix de plat (c’est Dedoushka) et opte pour un bœuf aux oignons épicé juste comme il le faut. Jonas étant suisse, la confédération helvète est représentée en force ce soir : Raffa, Julien, Lukas (qui est rentré de Bichkek), Neda (qu’on n’avait pas vue depuis un moment), Daniel (un suisse que je n’avais encore jamais rencontré). Autrement, il y a Roshni, les Acted Marielle et Pierre (un nouveau venu, mais qui vient quand même de l’école des mines comme l’autre Pierre et Antoine), Troy (un américain, mais un potable alors ça va), sa femme Téa (géorgienne) et leur fille Isara (un an et deux mois, passionnée par tout ce qui brille et surtout les collections de cuillères à soupe).

Comme toujours après le repas, vient le moment des longs adieux déchirants. L’émotion semble plus palpable au sein de la connexion suisse. Ayant été en guerre (amicale certes, mais guerre quand même) avec dedoushka pendant tout son séjour, je me fais un point d’honneur à conserver mon rôle et continue à le chambrer jusqu’au bout. En cadeau de départ, il me remet un CD avec de la musique suisse (tout ça parce que j’avais éclaté de rire quand il nous avait dit de manière très sérieuse qu’il y avait de très bons groupes de musique suisse).

Je me dépêche de rentrer, et je constate avec joie que les militaires sont toujours là. Je m’approche donc de mon ancien coin habituel et je m’aperçois avec plaisir que certains visages me sont encore familier, surtout chez les majorettes. Parmi les 5 personnes qui regardent avec moi la fin de la répétition, il y a deux français d’âge mûr, deux électriciens qui sont ici pour deux semaines. A mon grand désarroi, ils sont très moyennement enchantés par le Taj et n’arrêtent pas de se plaindre de tout plein de trucs… bouh ?

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