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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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13 novembre 2006

Les militaires...

Tout comme j’avais fait un topo sur les militaires qui s’entraînaient pour la cérémonie d’indépendance du 9 septembre, il est temps de vous faire un petit topo sur les militaires qui s’entraînent en ce moment.

Contrairement, à la dernière fois, c’est nettement moins agréable à regarder, car la température a sérieusement chuté. Alors que début septembre il faisait encore bien au dessus de 20°C, nous sommes légèrement en dessous de 10°C en ce moment (sans compter la pluie quand il y en a et l’humidité de manière plus générale). Ensuite, il y a beaucoup moins de soldats mobilisés pour cette cérémonie. Alors que pour le 9 septembre les soldats étaient stationnés jusqu’au Tzum, pour le 18 novembre, les soldats tiennent presque tous sur la place Somoni. OK, ils sont un peu entassés et certains débordent un peu sur la Rudaki, mais c’est sans commune mesure avec le déploiement militaire de début septembre.

Par contre, une chose qui n’a pas changé, c’est l’amateurisme de certains et le nombre de dépareillés. Ainsi, lors d’une des nombreuses soirées ou j’ai observé ces chers militaires défiler, j’ai pu constater que pas grand monde n’avait la tenue officielle et l’un d’entre eux avait même eu l’audace de sortir le vieux survêtement orange fluo… Non, c’est quand même la honte ça !

Certains porte-drapeaux qui marchent devant chaque bataillon ne portent qu’un bâton sans drapeau (ça fait pas très pro quand même, et puis ça les rend un peu ridicule…).

Les majorettes sont toujours là et un peu à part, sauf qu’il n’y a plus de drapeaux sur leurs fusils à baïonnettes et qu’ils ne font plus de chorégraphie spéciale. Ils se contentent de marcher derrière le dernier bataillon.

Lors du chant de l’hymne national, certains chantent encore faux et surtout ne sont pas trop en rythme avec la musique.

L’orchestre central se la coule douce et se contente du service minimum. S’ils s’appliquent pour la musique du départ et pour l’hymne, le reste du temps, seules les percussions marquent le rythme et les autres musiciens s’assoient en tas et papotent jusqu’à la fin du défilé.

Bien sur, comme je fais partie des rares personnes qui acceptent de se geler pendant deux heures, juste pour les regarder défiler, et comme je suis vraiment la seule « dievoushka », j’ai droit à des tonnes d’interpellations, de commentaires, et toute l’attention des bataillons se tourne vers moi. Oui, c’est sur, c’est flatteur… pendant les 10 premières minutes. Après, ça devient franchement lourd. Par exemple, les militaires (les bons) avancent en gardant la tête droite, et au fur et à mesure qu’ils arrivent à ma hauteur ils la tournent progressivement et finissent presque par marcher avec la tête retournée. Pendant les pauses, alors qu’ils sont tous théoriquement assis dos à moi, il y en a toujours un quart qui a la tête tournée vers moi (ils se relaient, sinon ils attraperaient un torticolis) et les plus audacieux vont jusqu’à s’asseoir face à moi et me dévisagent comme s’ils n’avaient jamais vu de filles de leur vie.

Ce soir aussi, deux tadjiks commencent à me parler. Aucun ne parle anglais, donc je galère un peu, mais ils ne se découragent pas. Je finis par les prendre en photo pour leur faire plaisir et ils partent enfin. Mon répit est de courte durée : un autre commence à me parler et, comme je ne parle pas russe, appelle un de ses copains qui parle anglais et qui me fait la conversation pendant 5 minutes. Malgré tous ces « dérangements », je parviens à filmer les bataillons à peu près en entier et je rentre, gelée mais satisfaite.

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