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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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21 novembre 2006

il neige !!!!!!!!!!!

Miracle ce matin : il neige !!! Et pas de la neige fondue (= de la pluie) comme hier soir !! De la vraie neige avec de vrais flocons !!! Ok, il fait trop doux, le sol est trop mouillé et il ne neige pas suffisamment pour que ça tienne au sol, mais c’est déjà un tel bonheur de pouvoir regarder la neige tomber de sa fenêtre, que je cours 12 500 fois à ma fenêtre pour vérifier qu’il neige toujours et que ce n’était pas une hallucination, et que j’en profite pour rêvasser à chaque fois pendant 2 bonnes minutes sur ces petits flocons qui tombent silencieusement… Tant et si bien que je finis par être en retard, alors que j’ai un rendez-vous tôt ce matin.

D’ailleurs, en parlant de rendez-vous, une question existentielle se pose à moi. Neige = froid. Et comme je suis frileuse, je veux pas mourir d’une pneumonie (déjà que j’ai du mal à me remettre du gros rhume liée à la dernière grosse averse), je ne veux pas qu’on me coupe les mains et les pieds car ils auront gelé sur place, mais je ne peux me résoudre à mettre mon gros blouson de ski à moitié fluo. Non, quand même, je vais à un rendez-vous officiel ! Rien qu’avec ce blouson, je perds toute crédibilité et je ne suis même pas sure que les gardes du ministère en question me laisse entrer…

Alors je compense et je me transforme en bibendum : un ou deux débardeurs (ceux qui collent bien à la peau), un tee-shirt, un sous-pull plus chaud et le pull le plus chaud que j’ai (c’est aussi l’un des plus joli alors ça ne me gêne pas de le mettre). Par sécurité, je mets une paire de collants sous mon pantalon (en plus des chaussettes), je mets ma veste en laine et mon écharpe. Ainsi accoutrée, je me dépêche de sortir de mon appartement, car je crève horriblement de chaud (et puis il me tarde de voir la neige).

Par malchance, la belle averse de neige que je voyais depuis ma fenêtre s’est transformée en vilain grésil qui pique le visage. Qu’à cela ne tienne, je sors mon parapluie et je me protège comme je peux en mettant mon écharpe sur le bas de mon visage. Malgré cette petite déception, je marche le plus lentement possible afin de profiter de ce spectacle féerique (pour moi). Ok, c’est aussi parce que la neige ne tient pas au sol, mais forme de grosses flaques boueuses et que j’aimerais éviter de réitérer l’expérience du 9 novembre… N’empêche, beaucoup de passants me prennent pour une folle car j’ai l’air heureuse malgré ce grésil qui me transperce le visage, malgré le vent qui me glace les doigts (car j’ai oublié de prendre mes gants), malgré le ciel gris, malgré les flaques boueuses.

Je finis par arriver au travail, en pas trop sale état et à Léonid, qui m’ouvre avec une tête d’enterrement, je ne peux m’empêcher de lui crier « снег » (= neige) avec l’air d’une petite fille qui vient de voir le père noël. Bien sur, il me regarde avec l’air de quelqu’un qui se demande si oui ou non il convient d’appeler un psychiatre. Pour lui, la neige = froid, boue, pas d’électricité, donc plus de chauffage dans les habitations, donc encore plus froid. Bon, c’est vrai qu’il n’a pas tout à fait tort, mais quand même, ce n’est pas une raison pour faire une tête d’enterrement !!

Pas longtemps après, nous nous mettons en route pour rencontrer ce fameux Mr. Vakhobov. Pour une fois, nous n’avons aucune difficulté à le trouver. Il nous attend même dans le hall. Il ressemble à un vieux grand-père, mais il y a quelque chose d’humain et de gentil dans son expression. Il me plaît d’entrée. En plus il prend bien le temps de parler lentement en russe et de ménager des pauses pour que Mehrinisso puisse me traduire et que je puisse poser des questions. Il m’apprend des choses intéressantes  et pas juste des banalités ou des trucs vagues comme la plupart des entretiens que j’ai eu jusque là. Bref, c’est une matinée très utile comparée aux deux dernières matinées que j’ai passées hors du bureau.

Sauf que trop de bonnes nouvelles d’un coup, ce n’est pas bon car ça vous met de bonne humeur et vous vous prenez à trouver la vie très belle et à aimer le pays dans lequel vous êtes, même si les bureaux sont froids et les rues boueuses. Donc il vous faut qu’une petite tuile vous tombe dessus pour vous ramener sur terre.

En l’occurrence, il s’agit de mon ordinateur. Cela fait quelques mois que j’ai des problèmes avec cet ordinateur. Comme le courant est très instable à Dushanbe, tous les ordinateurs sont équipés d’UPS (= des stabilisateurs de courant). Sauf que mon UPS est très très vieille (ou vieux, je ne sais pas) et en général il faut que je la laisse se recharger pendant une vingtaine de minutes le matin avant d’allumer mon ordinateur. Au moindre fléchissement du courant, j’ai un petit bip bip d’alarme qui se déclenche et qui me prévient que j’ai approximativement 3 secondes pour enregistrer mon travail avant que tout ne coupe. Et lorsque j’essaie de me passer de cette UPS en branchant l’ordinateur directement sur la multiprise (et tant pis pour les fluctuations de courant), c’est l’écran qui fait des siennes et reste obstinément noir. Je n’ai jamais compris pourquoi l’écran était docile quand l’ordinateur était branché sur l’UPS et faisait le mort quand il était branché directement…

Donc ce matin, après une énième micro coupure, mon UPS refuse de se relancer. J’éteins tout, rallume la chose et vais discuter avec Rohila et Gairat pendant 20 minutes, le temps que l’UPS emmagasine suffisamment de courant pour me permettre de démarrer mon ordinateur. Mais quand je reviens, mon UPS refuse de me laisser rallumer mon ordinateur. Je crise un bon coup, l’envoie valser une fois, puis me met en devoir de le relancer jusqu’à ce qu’il accepte de lancer le PC. Je finis par vaincre cette UPS de malheur et je m’assois victorieusement sur ma chaise quand je remarque que l’écran reste désespérément noir. Je redémarre plusieurs fois mais le résultat est le même : écran noir. Je bataille ferme pendant 10 minutes, et puis je craque et vais voir Parviz qui monte avec moi pour essayer de mater la bête. Il s’escrime pendant une heure, démonte l’unité centrale, vérifie divers trucs, mais rien à faire, ça ne marche pas !!! Alors il craque aussi et on appelle Gairat (l’autre, celui qui s’occupe du parc informatique) pour qu’il vienne réparer tout ça. Sauf que Gairat n’est pas basé à l’OIM, et qu’il n’a pas l’air super enchanté à l’idée de venir jusqu’à l’OIM avec la neige (rho la chochotte !! Y’a rien que des flaques par terre !!). Il promet qu’il passera vers 14h ou 15h. Sauf que 15h arrive et qu’il n’est toujours pas là. Rohila essaie de le rappeler mais ce sagouin a coupé son téléphone. Je renonce donc à faire quoique ce soit d’utile pour la journée et demande l’autorisation de rentrer à la maison.

Dans la soirée, Faridun m’appelle pour me dire qu’une de ses cousines (ou de ses nièces) va venir faire le ménage demain dans la journée et qu’il lui passera un trousseau de clés. Bah, s’il y tient, ça m’économisera deux heures de travail le week-end prochain.

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Commentaires
S
euh... vu le prix du billet d'avion entre Dushanbe et l'Europe, vu la frequence des vols et vu les difficultes pour obtenir un visa, je pense que tu ferais mieux de faire ton menage toi meme !!
D
Heu !!! La cousine, elle peut pas passée ici aussi pour faire le ménage ?
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