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Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
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8 décembre 2006

Dernière expédition à l'IRCLM

Les jours d’hiver se suivent et se ressemblent : toujours pas l’ombre d’une ligne électrique fonctionnelle aux alentours de l’OIM. Comme les températures ne montent pas beaucoup au dessus de 0°C, et qu’on n’a chauffé aucune pièce depuis un moment, tout le monde commence à se les geler franchement. Moi, ça fait déjà longtemps, mais je suis un monument de frilosité aussi. Travailler devient véritablement un calvaire, et pas seulement pour moi : Rohila craque en fin de matinée et décide de rentrer chez elle. Je retourne à l’IRCLM avec l’espoir de trouver un havre de chaleur et de lumière mais peine perdue. Il n’y a plus d’électricité depuis la veille, peu après mon départ. Les filles vont même jusqu’à m’accuser de leur avoir apporté le malheur de la panne électrique, voire d’avoir saboté leur installation électrique par rancœur. Sauf que, contrairement à l’OIM, l’IRCLM n’a pas de générateur : qui dit coupure, dit plus d’ordinateurs, et plus rien pour travailler à part son crayon et sa feuille (et seulement dans l’après-midi car dès que la nuit tombe, personne n’y voit plus rien.

Je pose à Mehrinisso les dernières questions qui me tarabustaient, puis on discute de choses et d’autres avec Mukarrama. Celle-ci n’arrête pas de se plaindre car elle a froid et, surtout, elle n’a pas bu un seul café de la journée (il paraît que c’est rigoureusement impossible pour elle…).

Qu’à cela ne tienne. Zarina, Mehrinisso, Mukarrama et moi nous rendons au café/fast-food de Sitora, emmenées par le si gentil et si serviable mari de Mehrinisso. Deuxième fois que je le rencontre, mais il a l’air toujours aussi doux et sympathique. Et d’après les filles, c’est vraiment une crème. C’est le deuxième mari de Mehrinisso je crois. Une fois installées à une table, on commande pizzas pour tout le monde, thé pour Mehrinisso et moi, et café pour Mukarrama (double café d’ailleurs) et pour Zarina. Sitora n’est pas chauffé (même s’ils ont de l’électricité) donc on garde sagement nos manteaux et on tente de se réchauffer en rigolant beaucoup. Mukarrama adore raconter des blagues et elle ne s’en prive pas. On plaisante sur le fait qu’elle ne soit pas mariée, et on cherche à lui trouver un mari convenable. Elle rétorque qu’elle ne se mariera que lorsqu’un un prétendant lui offrira une maison (c’est une ancienne coutume islamique, qui veut que l’homme offre une maison ou un autre bien solide à sa future épouse, pour qu’il lui reste quelque chose si jamais il venait à la répudier par la suite). Alors on se rabat sur les riches prétendants potentiels : Mahmoud (« non » catégorique), Anvar Boboev (« non » encore plus catégorique accompagnée d’une grimace de dégoût et d’un long frisson d’horreur), etc.

On finit par rentrer chez nous : moi à pieds et les autres en taxi. Il est 16h30 et ça fait un bien fou de rigoler juste entre filles.

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