Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
Tadjikistan : la future superpuissance mondiale
Publicité
Archives
1 décembre 2006

Le calendrier de l'Avent commence : récolte de bonnes nouvelles aujourd'hui

J’ai du mal à me réveiller, je suis crevée, et pas motivée pour aller travailler dans mon iceberg aménagé. Je me lève quand même, mets de l’eau à chauffer pour un thé et me décide à ouvrir les rideaux. Qui sait, peut-être que de voir la grisaille à travers les arbres à moitié dénudés ça va me donner un peu de pêche ? Et bien bizarrement oui. Oui parce qu’en ouvrant la fenêtre, ce n’est pas seulement la grisaille que je découvre, c’est aussi de gros flocons blancs qui s’entassent doucement sur la moitié restante des feuilles des arbres ! Toute revigorée, j’avale vite mon thé, je m’emmitoufle correctement et sors avec le sourire béat que seule la neige peut amener sur mon visage. J’ai un parapluie pour me protéger des flocons, mais c’est plutôt mon sac à dos qu’il protège car je passe tout mon chemin avec le nez en l’air.

Il y a une autre raison pour laquelle je me dépêche d’aller au travail : John devait atterrir tôt ce matin et avec un peu de chance il sera suffisamment motivé pour se rendre directement au boulot et tenter de chauffer le bureau en m’attendant. Sauf que quand Léonid vient m’ouvrir, il calme ma joie direct en me disant « John, niet ». Du coup, même s’il neige toujours, le sourire béat disparaît de mon visage et je vais interroger Mavsuma. Elle me dit qu’il a raté son avion et qu’il arrivera donc lundi matin, avec le prochain vol de la Turkish. Et bien, heureusement qu’il y a deux vols par semaine maintenant, sinon il aurait du attendre une semaine entière.

On quitte tous le travail tôt cet après-midi car c’est le mariage de Firuz. Ça se déroule dans une grande salle sur la place Aini. En fait, c’est là qu’avait eu lieu le mariage de Shavkat cet été, sauf que je n’y avais pas été. Il y a déjà pas mal de monde, mais on trouve des places auprès des collègues arrivés un peu plus tôt. Je me retrouve à la table avec Rukhshona, Rukhshed, Abdusattor, Shavkat-finance et Mavsuma. Sauf que Mavsuma et Rukhshona s’éclipsent rapidement (ce qui ne me dérange pas trop car Mavsuma a un tel gabarit que je ne pouvais pas étendre mon coude pour manger normalement).

Avant leur départ, j’apprends quand même la bonne, l’excellente nouvelle du jour. Mieux que la neige et mieux que le mariage de Firuz : Boboev, mon « ennemi » juré du State Migration Service n’est plus responsable du SMS… Je suis tellement contente que je commence une sorte de danse de la victoire à table, ce qui fait rire mes collègues. Bon, je ne me fais pas de soucis, il va être mis dans un autre ministère ou dans un autre département. Et puis il n’a pas été vraiment viré, c’est juste qu’à la suite de la réélection de Rakhmonov, il y a eu un remaniement ministériel, plus quelques changement dans l’organisation du gouvernement. Certains ministères ont changé de noms, d’autres ont été supprimés, des départements ont changé de ministère de tutelle, etc.

Vient ensuite « l’épreuve » : tous mes collègues ou presque, en tout cas toutes mes collègues se lèvent et vont danser. Et après avoir refusé une dizaine de fois, je suis presque traînée de force sur la piste de danse. J’ai cru que j’allais craquer et m’enfuir en courant et presque en pleurant, mais non, je ne suis plus une gamine, alors je prends sur moi et je supporte mon supplice en silence. Après un tel effort de ma part, je rejoins Rukhshed, Ozar et Shavkat occupés à boire de la vodka et je ne refuse ni le premier ni le second verre de vodka. D’accord, c’est en partie pour me remettre de mes « émotions », mais aussi pour tenter de calmer la douleur de mon index gauche qui est allé en empirant depuis mercredi. Et puis on part puisque la fête a l’air d’être en train de se terminer, et je suis obligée d’accepter de me faire raccompagner par un ancien de l’OIM qui travaille maintenant à l’OSCE.

En rentrant, j’examine mon doigt qui me brûle et me lance. La cloque blanche s’est étendue sous l’ongle et sur une partie de ma phalange. J’applique donc la recette de ma moman. De l’argile sous un morceau de gaze avant d’aller au lit. Sauf que c’est une véritable torture. Mon doigt se met à me lancer terriblement, j’ai mal dans toute la main et ça me brûle tellement que j’aurais envie de pleurer (bon, ok, je suis un peu une chochotte quand même). En tout cas, il est strictement impossible que je m’endorme comme ça, alors au bout d’une demi-heure j’enlève la gaze et l’argile, demande pardon à mon doigt et le supplie de rester sage jusqu’à demain, jusqu’à ce que je trouve un docteur.

Publicité
Publicité
Commentaires
V
Oh??? ben tu ne m'as rien dit sur l'aggravation de ton petit doigt!! Alors ?? j'espère que tu es allée voir un médecin parce qu'avec ces trucs là il ne faut pas trop badiner...
Publicité